Bien sûr que le monde entier fut saisi d’effroi par la dramatique destruction des tours du World Trade Center de New-York. Mais à travers cet événement ténébreux, il y en a eu un, à une tout autre échelle, mais lumineux celui-là, la création officielle du Centre de services de justice réparatrice au Québec. En effet, c’est précisément à cette même date que le CSJR obtenait sa charte du gouvernement du Québec.
Voilà qu’était consacrée la vision et couronnés les efforts à la fois de David Shantz, Thérèse de Villette, Mario Marchand ainsi que de Gilles David, les pionniers de l’implantation des Rencontres-Détenus-Victimes (RDV), ici au Québec.
Après 14 années, le CSJR a connu un développement constant, une bonne visibilité ainsi qu’une notoriété grandissante. L’équipe des ambassadeurs qui nous appuie en fait foi. Son membership atteint les 100 membres, 40 bénévoles engagés autant en animation , en administration que dans diverses activités de promotion, de témoignages, de financement, etc. Ce sont plus de 600 personnes qui ont pu vivre l’expérience de Rencontres-détenus-Victimes avec des membres de la communauté en accompagnement ainsi qu’avec l’encadrement sécuritaire d’animateurs bénévoles.
Ces services sont maintenant offert non seulement dans les établissements pénitenciers fédéraux à Laval, à Saint-Anne des Plaines, ainsi qu’ à Joliette, mais aussi en communauté dans différentes régions du Québec : Estrie, Montérégie, Bois-Francs, Centre du Québec. À ces lieux d’interventions, il faut ajouter la propagation par nos membres de la Justice réparatrice en Côte d’ivoire de même qu’en France.
Voilà l’aide qu’apporte le CSJR aux participants des RDV et par ricochet à la société québécoise : la restauration ensemble de ce que le crime a brisé et l’invitation à poser un pas vers la libération de leurs souffrances.
Raoul Lincourt,
Président du CSJR