Samedi 7 septembre a eu lieu la première édition de la Marche de la justice réparatrice, sur le thème des gestes réparateurs.
Nous étions une petite vingtaine de personnes à nous retrouver au parc du Mont-Royal, prêtes à braver les intempéries. Alors que la pluie était annoncée, elle s’est fait attendre à notre plus grand bonheur
Nous avons eu la chance d’avoir la présence de Chantal Chartrand, autochtone d’origine innue et membre du CA du CSJR, qui nous a invité au début de la marche à trouver une intention lors de cette marche. Elle avait apporté avec elle des sacs de médecine, confectionnés par des personnes autochtones détenues qu’elle accompagne dans le cadre de son travail. Nous avons été invités à en choisir un, à mettre à l’intérieur des plantes médicinales avec une intention. Des plantes médicinales ont aussi été brûlées par Chantal pour faire envoler ces intentions.
Nous avons commencé l’activité par une activité brise-glace afin de faire connaissance puis nous avons débuté la marche sur le chemin Olmstead. De beaux échanges se sont déroulés tout au long du parcours pour apprendre à se connaitre ou se donner des nouvelles.
Après une pause lunch au Pavillon du Lac-aux-Castors, nous avons pris part à l’activité sur les gestes réparateurs. Chacun et chacune d’entre nous étaient invités à trouver un geste réparateur que l’on avait offert, reçu ou qu’il ou dont nous avons été témoin. Nous avons ensuite partagé ce geste dans un cercle de partage aidé d’une belle pelote de laine pour symboliser la toile humaine qui nous relie toutes et tous.
Nous avons toutes et tous été heureux de se rassembler et de partager des moments réparateurs dans la nature. Quoi de mieux que de pouvoir respirer le bon air en bonne compagnie autour de valeurs humaines !
Lors de sa visite en mars dernier, Michael Lapsley, fondateur de l’atelier Guérison des mémoires, a été interviewé par Anne-Marie Rodrigue, une des journalistes du magazine LeVerbe. L’article est sortie dans l’édition gratuite du mois de juillet et août 2024.
Retrouvez dans cet article son parcours de vie, ce qui l’amené à créer l’atelier Guérison des mémoires mais aussi comment il voit l’atelier et ce qu’ils peuvent apporter dans notre société.
Extrait de l’article : « Je pense que le moment clé où nait la guérison est celui où je reconnais que je suis plein de haine, de ressentiment et que j’ai envie de me venger pour de très bonnes raisons, mais que cela me détruit.» Ces mots sont ceux d’un homme qui porte dans sa chair les stigmates que la violence de l’apartheid y a inscrits. Témoin de la souffrance muette qui étouffe alors la nation sud-africaine, P. Michael Lapsley fonde en 1998 l’Institut pour la guérison des mémoires.«
En savoir plus sur l’atelier Guérison des mémoires, ici
Vendredi 23 août dernier, trois participants à nos rencontres de justice réparatrice étaient interviewées par Marie-Ève Tremblay dans son émission Radio texto sur 98.5 fm.
Le CSJR a été invité à participer à cette émission dans le cadre de la sortie de la série Mea culpa à l’automne.
Nos deux co-présidentes, toutes deux ayant été victimes d’un acte criminel et une personne ayant commis un acte criminel, partageaient en ondes leurs motivations à participer à ce service ainsi que les effets de cette expérience.
Extraits de l’entrevue :
"De voir que quelqu'un qui a commis un crime aussi horrible, que cette même personne me rende mon humanité à moi alors que cette personne ne me connaît pas, qu'il pose des geste de réparations alors que justement il ne me connaît pas et que ça ne lui allège pas sa peine, c'est un geste gratuit ; ça fait un bien incroyable". Niki, personne ayant participé à une rencontre à titre de personne ayant été victime d'un acte criminel
"Ça fait sauter certains tabous, d'être capable d'en parler mais surtout le sentiment de culpabilité, le sentiment de honte que je portais. Puis les phrases que j'ai entendu Ce n'est pas de ta faute. C'est moi qui prend l'entière responsabilité". Marie-Stéphane Rainville, personne ayant participé à une rencontre à titre de personne ayant été victime d'un acte criminel
"Je savais que c'était mal ce que je faisais - je ne me cachais pas de cela - mais de voir à quel point, c'est ça qui réveille". Fred, personne ayant participé à une rencontre à titre de personne ayant commis un acte criminel
"À travers la justice réparatrice, ils m'ont montré que je n'étais pas juste ça, je n'étais pas juste mes actes, que j'avais le droit de vivre et de continuer". Fred, personne ayant participé à une rencontre à titre de personne ayant commis un acte criminel
Pour sa 12eme édition, le Forum mondial de médiation aura lieu au Brésil. Il se tiendra du 4 au 7 novembre, accessible également en ligne.
Ne manquez pas cette belle opportunité pour vous informer davantage sur les pratiques de médiation et ses tendances actuelles !
L’édition 2024 aura pour thème : « La médiation à l’épreuve des violences contemporaines : un défi irréaliste ? », en tentant d’approfondir mais aussi de dépasser, sans toutefois les occulter, les débats « classiques » sur les forces, les limites et les risques de la médiation appliquée aux violences situées dans le contexte interpersonnel. Cette conférence élargira les débats aux spécificités des violences qui se nouent dans des espaces publics, collectifs, organisationnels, institutionnels, structurels et systémiques.
3 tables-rondes seront organisées lors de cette édition ayant pour thème :
Pour l’occasion, le CSJR, représenté par William Henriques, ancien co-président du CSJR, animateur de rencontres et médiateur professionnel, participera à la 2ème table-ronde.
Il abordera ses expériences en matière de justice réparatrice et en particulier l’expérience inédite de Trauma collectif, un projet-pilote du CSJR mené en 2022. Celui-ci, animé par Guylaine Martel et William Henriques, a regroupé des personnes ayant été victimes, contrevenantes, membres de la société et d’institutions dans un processus de justice réparatrice portant sur les violences à caractère sexuel comme enjeu collectif.
Il est possible de participer à ce Forum en présence ou en ligne. Visionnez la présentation vidéo de la présidente.
Bénéficiez du tarif Early Birds avant le 15 septembre 2024 !
Le CSJR aura 23 ans le 11 septembre prochain ! Pour l’occasion, rejoignez-nous pour la Marche de la justice réparatrice ou offrez un geste réparateur au CSJR.
Qu’est-ce qui pourrait bien plaire au CSJR ? Des gestes réparateurs, bien sûr !
Pourquoi des gestes réparateurs ? Car ils contribuent à nous faire grandir individuellement et collectivement.
C’est quoi pour vous un geste réparateur ?
Le CSJR sera heureux de recevoir tous types de gestes, actions ou paroles :
Samedi 7 septembre
Venez marcher, prendre l’air en nature et relire l’année écoulée sous l’angle de la justice réparatrice !
À l’occasion du 23ème anniversaire du CSJR, nous vous convions à la première édition de la Marche de la justice réparatrice sous le thème des gestes réparateurs. Celle-ci se tiendra le samedi 7 septembre 2024, au parc du Mont-Royal à Montréal.
Détails
Déroulement de l’événement
Après une activité brise-glace pour apprendre à nous connaître, nous emprunterons le Chemin Olmstead jusqu’au chalet du Mont-Royal (chemin Olmstead : chemin de gravat, pente douce).
À destination, nous dînerons et réaliserons une activité sur les gestes réparateurs.
L’activité se terminera à 14h. Les participants qui le souhaitent pourront poursuivre la marche vers le Belvédère Outremont ou redescendre le Mont-Royal à pied ou en autobus.
Nous vous invitons à réfléchir dès maintenant à un geste réparateur reçu, donné ou dont vous avez été témoin dans la dernière année pour le partager lors de cette journée rassembleuse.
Remarque : Pendant la marche, l’équipe du CSJR s’assurera d’emprunter un trajet sécuritaire et de vous guider. Vous demeurez toutefois responsable de votre sécurité tout au long de l’événement.
Si vous n’êtes pas disponible pour venir marcher avec nous mais que vous souhaitez quand même prendre part au partage de gestes réparateurs, c’est possible ! Votre geste sera partagé sur nos réseaux sociaux pour s’inscrire dans un mouvement plus large de gestes réparateurs au quotidien.
Nous vous invitons à offrir au CSJR des gestes réparateurs. Comment faire cela ?
Au cours de la dernière année, réfléchissez à un geste réparateur que vous avez reçu, que vous avez offert ou dont vous avez été témoin.
Exemple 1 : Une personne a nommé le fait qu’elle se sentait soulagé et en paix quand son frère a commencé à vérifier si des propos qu’il avait eu par le passé l’avait blessé et à s’en excuser si tel était le cas. Cette démarche l’a tellement apaisé qu’elle a elle aussi commencé à le pratiquer.
Exemple 2 : Il y a quelques temps, je me suis excusée du comportement et attitude que j’avais eu envers ma petite sœur plus jeune alors que je ne lui avais pas donné l’attention et l’amour qu’une grande sœur aurait dû lui donner.
Certains des gestes réparateurs seront partagés sur les réseaux sociaux du CSJR afin de remplir le monde de gestes réparateurs.
Prenons part à ce mouvement pour créer de bons gestes dans la société et des bonnes nouvelles ! Partager un geste réparateur permettra d’inspirer les gens à poser des gestes réparateurs, contribuant ainsi à une société plus en paix.
Date limite pour envoyer un geste réparateur au CSJR : 11 septembre 2024 à 00:00
Cet automne, une nouvelle série mettra en lumière la justice réparatrice. Cette production mettra en vedette Melissa Désormeaux-Poulin dans le rôle d’une médiatrice spécialisée en justice réparatrice, entourée d’une distribution talentueuse de comédiens et comédiennes. Sa diffusion est prévue sur ICI TÉLÉ pour la saison 2024-2025.
« Dans un centre de justice réparatrice, Bérénice (Mélissa Désormeaux-Poulin) accompagne la démarche de gens victimes d’actes criminels ou qui les ont commis, pour favoriser un dialogue entre eux et la réparation des torts causés. Son objectif : aider ces personnes profondément blessées à tourner une page traumatisante de leur histoire pour mieux profiter de leur présent et de leur avenir.
Bérénice n’a pas choisi son métier sans raison. Il y a 25 ans, elle et ses meilleurs amis ont été marqués à jamais par une brutale agression lors d’une fête de fin d’année collégiale. L’une d’elle a été tuée, un autre est devenu quadriplégique. Le coupable a obtenu sa libération conditionnelle après avoir purgé une sentence à vie de 23 ans et revient dans leur vie. Bérénice espère entreprendre une démarche en médiation avec ce dernier, mais réussira-t-elle à convaincre ses amis?
Au fil des discussions, confrontations et rencontres bouleversantes qui s’ensuivent, des secrets bien gardés sortent au grand jour… La confiance entre les amis en est fortement ébranlée, tandis qu’une grande question perdure : peut-on réellement croire à la réhabilitation d’un meurtrier? Et plus largement, quand la colère, le sentiment d’injustice et la peine hantent toujours les victimes directes, collatérales et le public en général, comment peut-on savoir qui, de l’agresseur ou de l’agressé, est le plus en « danger », même après plusieurs années? C’est ce que les protagonistes de Mea Culpa nous feront découvrir au fil des 12 épisodes… »
« Le concept de justice réparatrice, ça fait depuis longtemps que j’en entends parler, que ça m’intéresse. Ça fait un écho à mon scénario. Elle était cinq, qui parlait d’un événement assez personnel, qui est arrivé dans mon entourage, et évidemment très romancé dans le film. La violence faite aux femmes, c’est un sujet qui m’habite, qui m’interpelle. Et je me demandais ce qu’on fait avec des agresseurs quand ils survivent aux crimes qu’ils ont commis. Quand on les remet en circulation dans la société, comment réagit-on? Est-ce qu’on croit en leur réhabilitation ? ».
Du 9 au 30 juillet 2024, Estelle Drouvin, Directrice du CSJR, s’est rendue au Bénin dans le cadre du projet Guérison des mémoires. À l’initiative des Instituts Healing of Memories Luxembourg et Afrique du Sud, un parcours de formation de facilitateurs africains est offert en français depuis 2022. Le CSJR a été invité à y contribuer cet été, après 8 ans d’expériences d’ateliers de Guérison des mémoires au Québec.
Du 12 au 22 juillet, 26 personnes venues de 9 pays d’Afrique francophone sont venues suivre une formation de base pour commencer leur parcours en vue de devenir facilitatrices. 10 jours intensifs d’échanges profonds sur nos blessures individuelles et collectives, de travail sur nos stéréotypes et préjugés, de développement de notre écoute empathique, de réflexion sur le rôle de facilitateur et aussi de mises en situation. Des rencontres fort enrichissantes entre des personnes bien impliquées dans leur pays respectif auprès de personnes vulnérables, de camps de réfugiés, de prisonniers, etc.
En provenance du Bénin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Niger, Mali, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal et du Togo, elles ont jusqu’en 2026 pour organiser un atelier Guérison des mémoires, en collaboration avec des facilitateurs certifiés.
Du 24 au 29 juillet, 14 personnes venues de 7 pays d’Afrique francophone ont entamé, quant à elles, une formation avancée (après avoir suivi la formation de base en 2022). Elles se destinent à devenir « facilitatrices principales ». La simulation d’un atelier dans lequel elles étaient mises en situation d’animer a été particulièrement formatrice. Au programme également, des échanges et exercices sur la gestion des conflits, le leadership et le pouvoir, le cadre de l’atelier (la gestion du temps, l’interaction en plénière, etc.). Là encore, de riches échanges ont pris place et la joie de créer une communauté qui souhaite contribuer à plus de justice, de paix et de guérison dans des pays souvent éprouvés par des conflits et divers types de violences.
Le CSJR a été privilégié de pouvoir participer à cette formation qui lui a permis d’être en lien avec des personnes courageuses et inspirantes. Nous sommes fiers d’appartenir à un réseau international dynamique et constructif et, reconnaissants d’avoir pu bénéficier de la présence de Michael Lapsley, fondateur de l’Institut Healing of Memories, des membres de son équipe d’Afrique du Sud, ainsi que de l’équipe du Luxembourg pilotée par Patrick Byrne et Javier Garcia Alves.
Cette invitation en terre africaine nous ouvre des horizons pour l’animation des ateliers Guérison des mémoires au Québec, l’importance de tenir compte des différentes cultures, la manière de former de nouvelles personnes en facilitation. Autant d’enrichissements dont nous sommes reconnaissants.
Plus d’informations sur ce projet sur le site de l’Institut Healing of Memories du Luxembourg.
Consultez le rapport 2023-2024 de l’Institue of Healing Memories pour en apprendre plus sur ses activités à travers le monde.
Plus d’informations sur l’atelier Guérison des mémoires et les dates du prochain atelier, ici.
Dans le cadre de la Journée Vérité-Réconciliation, le Centre de Justice des Premiers Peuples de Tiohtià:ke/Montréal organise un événement fédérateur pour marquer ce jour important (BBQ, musique/tambours…). Le Centre de services de justice réparatrice est heureux d’y collaborer cette année, en participant notamment à un cercle de partage, animé par deux aînés autochtones, Jean et Delbert. Cet événement fait également partie de la 10ème édition des Journées de la Paix.
Déroulement
Afin de contribuer au BBQ, nous vous invitons à :
Détails :