À la suite des vagues de dénonciations de violences et d’inconduite sexuelles, l’équipe du CSJR souhaite témoigner de sa compassion face aux souffrances que vivent plusieurs membres de notre collectivité. Nos pensées se tournent vers les personnes qui ont été victimes de ces violences, celles qui ont pu les commettre, ainsi que tous ceux et celles qui sont touché.es par les événements.
Plusieurs sont à la recherche d’un espace sécuritaire où il est possible d’aborder ces souffrances et permettre aux personnes qui ont posé ces gestes d’entendre l’impact de ceux-ci. Nous entendons les besoins de justice, d’écoute, de validation, de reconnaissance, de soutien et de responsabilisation et croyons nécessaire de créer des espaces permettant un dialogue, au-delà des sphères judiciaires ou médiatiques.
L’ampleur des dénonciations semble lever le voile sur des phénomènes culturels et sociaux qui nécessitent d’impliquer l’ensemble de la population. Il s’agit d’un traumatisme collectif qu’il nous revient à tous de travailler à guérir. Que ce soit en tant que personne ayant été victime ou ayant commis des violences, en tant que témoin, frère, soeur, père, mère, ami.e. ou citoyen.ne, nous sommes tous concerné.es par la situation.
La justice réparatrice peut être une voie pour créer ces espaces de dialogues transformateurs et inclusifs, qui prennent en compte cette dimension sociale des inconduites et violences sexuelles, notamment par la participation de membres de la communauté dans ces processus. Plusieurs personnes nous ont également témoignés se sentir pris.es à devoir “choisir un camp” et nous sommes attristés de constater que la discussion prenne parfois une tournure de “débat” qui tend à polariser et créer un clivage social, écartelant ainsi plusieurs d’entre nous.
Au CSJR, depuis 2001, nous avons été témoins de véritables libérations chez les personnes qui participent à nos processus, volontaires et confidentiels, et notre volonté est de continuer de développer ces occasions. Malheureusement, la crise sanitaire nous a forcé à fermer nos bureaux et ne nous a pas permis d’obtenir une subvention gouvernementale espérée, bien qu’un dialogue social sécuritaire et constructif autour des violences et des inconduites sexuelles soit aujourd’hui un besoin criant.
C’est d’un véritable changement culturel dont il est question présentement et dans ce sens, l’implication et l’engagement de l’ensemble de la collectivité nous paraît nécessaire et évident.
Si vous vous sentez interpellé.e. par la situation et voulez être un.e acteur.rice de cette transformation sociale. Nous avons un besoin urgent de votre soutien, humain et financier, afin que notre expertise puisse être offerte au plus grand nombre. Faites-nous savoir si vous souhaitez participer à un tel processus et à quel titre (personne ayant été victime, personne ayant posé des gestes, membres de la communauté, animateur, donateur).
Au nom de tous ceux et celles qui bénéficient de nos services,
Merci d’être là.
Oui, je veux permettre de créer des espaces réparateurs.
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