Semaine de la justice réparatrice 2025

6 novembre 2025

La Semaine de la justice réparatrice aura lieu cette année du 16 au 22 novembre.  

Elle se déroule durant la troisième semaine de novembre depuis 1996. C’est l’occasion de sensibiliser le public à cette approche, à ses valeurs et principes. Le moment aussi de dévoiler diverses initiatives et de faire rayonner sa contribution au changement social.  

Que se passe-t-il durant cette Semaine ?


1- Un colloque annuel est organisé par l’International Institute for Restorative Practices, avec le soutien du Comité de planification du Symposium national sur la justice réparatrice. Le Symposium fête cette année son 20e anniversaire. Il se déroule à Ottawa les 17 et 18 novembre 2025. Le thème : Célébrer les progrès. Façonner l’avenir.  

Renseignements : consulter la page Symposium national sur la justice réparatrice 2025 

2- Tout organisme peut mettre sur pied des événements pour faire connaître ses services et la justice réparatrice. Voici la liste des activités publiques et privées du CSJR : 

  • Lundi 17 novembre. Atelier d’art avec l’exposition Réparer le vivant, de Micky McLaughlin, en maison de transition 

Micky McLaughlin et une accompagnatrice organiseront un atelier sur la justice réparatrice, incluant le parcours d’une personne ayant été victime d’un crime, avec les résidents de la maison de transition Transition Centre-Sud à Montréal. Inaugurée le 14 octobre dernier, l’exposition se termine par cet atelier de dialogue, à travers l’art, entre des personnes contrevenantes et une personne victime. 

  • Mardi 18 novembre. Activité de sensibilisation à la justice réparatrice à l’Université de Montréal 

Le CSJR présentera la justice réparatrice aux étudiants du cours de pénologie de l’UdM. Une personne ayant été victime d’un acte criminel témoignera de son parcours de réparation devant plusieurs dizaines d’étudiants. 

  • Mardi 18 novembre. Atelier Debout : atelier de mouvement au CSJR 

Cet atelier est proposé en collaboration avec Montréal Danse, Trêve pour elle et la Société Elizabeth Fry du Québec. L’atelier débutera par une exploration guidée en mouvement, avec un moment de partage facultatif, pour déposer un mot, une sensation ou un geste issu du mouvement. 

Cet atelier est ouvert à toutes les femmes. Aucune expérience préalable en danse n’est requise. 

  • Jeudi 20 novembre 2025. Activité de sensibilisation à la justice réparatrice au Collège Ahuntsic 

Une participante à une rencontre de justice réparatrice en tant que victime témoignera de son parcours de réparation devant plusieurs dizaines d’étudiants. Ce témoignage s’inscrit dans un cycle de trois interventions du CSJR auprès de plusieurs classes d’étudiants en techniques policières dans leur cours de criminologie. 

  • Vendredi 21 novembre. Soirée de clôture de la Semaine de la justice réparatrice  

Ouverte au public, cette soirée communautaire est organisée avec plusieurs de nos partenaires. Un programme riche vous attend : musique, chants et sketches, buffet, échanges, témoignage de deux personnes ayant participé ensemble à un processus de justice réparatrice. 

  • Samedi 22 novembre. Atelier artistique Notre parcours, notre histoire au Musée des beaux-arts de Montréal

Nous nous associons à nouveau au MBAM pour offrir un atelier artistique gratuit. La première partie consiste en une visite de la collection d’Art international ancien à moderne et de la collection des Arts du Tout-Monde. La seconde est reliée à un espace pour créer. 
Cet atelier est une invitation à ralentir pour apprécier quelques œuvres du musée, à discuter de ce qu’elles évoquent en nous et à laisser libre cours à notre créativité.

En quoi la justice est importante pour la société ? 

 
Au CSJR, nous croyons que la justice réparatrice (JR) répond à un besoin fondamental en aidant les personnes touchées par des violences, des injustices ou des traumatismes à cheminer vers la réparation de leurs blessures profondes. 
Ces blessures altèrent non seulement leur bien-être individuel, mais aussi les relations interpersonnelles et la cohésion sociale. Pour parvenir à un apaisement individuel, interpersonnel et sociétal, nous créons des espaces d’expression, d’écoute et de partage entre des personnes et/ou groupes qui ont été blessés et/ou qui ont blessé. 

Ces espaces donnent à ces personnes l’occasion de s’exprimer, d’être écoutées et reconnues ainsi que de cheminer dans leur démarche de responsabilisation et de réparation. Ils favorisent la compréhension mutuelle, le respect, l’empathie et la reconnaissance de la dignité de chacun. 

Au niveau individuel. La justice réparatrice peut favoriser l’apaisement. Par exemple, une personne ayant été victime peut se libérer de charges émotionnelles destructrices (anxiété, culpabilité, honte, méfiance, peur, colère etc.). 

Elle donne aussi l’occasion de nommer ce qui a été vécu. Certaines personnes ayant été victimes nous ont dit qu’elles avaient pu nommer des choses qu’elles n’avaient pas pu exprimer auparavant, parce qu’en face d’elles se trouvait une personne ayant commis le même type de crime qu’elles avaient subi.  

La JR permet également de reconnaître et de faire entendre l’histoire individuelle, le vécu, les torts et les conséquences du crime subi, augmenter la confiance et l’estime de soi, ouvrir à la reprise de pouvoir sur sa vie. 

Elle permet à la personne contrevenante de comprendre, accepter et assumer ses responsabilités ou encore de ressentir de l’empathie pour l’autre.  

Au niveau interpersonnel. La justice réparatrice peut favoriser ce que le crime a brisé. Plus concrètement, elle contribue à diminuer les préjugés : changement dans la perception de soi-même et des autres – se libérer des étiquettes et se relier en tant qu’humain. Pour la personne contrevenante par exemple : se considérer et être vue autrement que comme un criminel, ce qui permet justement de penser et d’agir autrement que comme un criminel. Elle permet également d’honorer la dignité humaine des participants : on est d’abord et avant tout un être humain qu’on ait commis ou subis un crime. Elle peut également renforcer la capacité à faire confiance et à cultiver des relations saines et apaisées avec soi-même et l’entourage.  


Au niveau sociétal. La justice réparatrice favorise le dialogue social en ce qu’elle peut contribuer à transformer son vécu en levier de changement. Des individus plus en paix peuvent ensuite contribuer à leur échelle à devenir des citoyens agissants et promouvant des relations saines et respectueuses.  
La justice réparatrice propose une manière différente de recevoir justice, notamment pour les personnes victimes qui ne s’adressent pas à la justice pénale ou qui peuvent encore avoir un besoin de justice non répondu après une procédure judiciaire. Elle offre une vision autre qui ne s’apparente pas juste à la punition, mais à la réparation. Participer à la justice réparatrice, c’est faire partie d’un espace de transformation où chacun aide à réparer ce qui a été brisé, ce qui encourage les autres à faire de même. 

« Au CSJR, on travaille à renforcer le tissu social, une personne à la fois. » 

Vous voulez contribuer à la justice réparatrice ? 

  • Vous pouvez faire un don et nous aider à continuer notre mission si importante pour construire une société saine et plus apaisée 
  • Vous pouvez devenir bénévole au CSJR. Plus d’informations, ici.

Nous remercions sincèrement le député Andrès Fontecilla pour son soutien financier dans l’organisation de nos activités pour la Semaine de la Justice réparatrice. 

Centre de services de justice réparatrice | 7333 rue Saint Denis, Montréal Qc H2R2E5 | 514 933-3737 | csjr@csjr.org 

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