Lors d’une réception le 6 octobre 2016, le CSJR a tenu à remercier les partenaires qui soutiennent le premier atelier de guérison des mémoires.
À cette occasion, la plaque commémorative du Prix du public pour la paix a été remise à Michael Lapsley, fondateur de l’Institut de guérison des Mémoires d’Afrique du Sud, venu animer ce premier atelier.
Découvrez ci-dessous le communiqué du Prix du public pour la paix.
Le jeudi 6 octobre 2016, à Montréal, Michael Lapsley se voyait décerner une plaque commémorative du Prix du Public pour la Paix dans la catégorie Artisan de paix et de réconciliation de réputation internationale.
Cette plaque lui a été remise par M. Brian Bronfman, de la Fondation de la famille Bronfman et cofondateur du Réseau des donateurs pour la paix et du regroupement Outils de paix.
« Beaucoup de blessures non guéries ne sont pas étrangères à la résurgence de nombreux conflits dans le monde aujourd’hui et c’est pourquoi nous offrons ces ateliers de guérison des mémoires», a-t-il affirmé en s’adressant à l’auditoire réuni par le Centre de services en justice réparatrice.
Le CSJR organise du 7 au 9 octobre un premier Atelier de guérison des mémoires au Canada que Michael Lapsley animera avec une équipe de l’Institute for Healing of Memories, dont il est le directeur fondateur à Capetown, en Afrique du Sud.
Le message de paix de Michael Lapsley
Merci pour l’honneur que vous me faites. Je suis touché par cette reconnaissance du travail que j’accomplis avec mes collègues à l’Institut pour la guérison des mémoires.
À notre Institut pour la guérison des mémoires, nous pensons que toutes les personnes ont une histoire à raconter et que chaque histoire a besoin de quelqu’un pour l’écouter.Toutes les fois que nous sommes capables de nous écouter mutuellement avec des cœurs remplis de compassion, nous constatons que le partage de notre souffrance nous relie les uns aux autres. Reconnaître pleinement qu’une personne a subi une injustice et lui donner la possibilité de se faire entendre sont au cœur du processus de construction de la paix. Pour sortir du cycle vicieux qui transforme des victimes en persécuteurs, il faut créer des espaces sûrs et sacrés où les gens peuvent parler de leurs sentiments au sujet de ce qui leur est arrivé et commencer à se désintoxiquer. Dans la construction de la paix, la prise en compte des effets psychologiques, émotionnels et spirituels du passé sont aussi importants que la transformation politique, économique et sociale.
Michael LAPSLEY, prêtre d’origine néo-zélandaise, vit en Afrique du Sud où il a créé un Institut de guérison des mémoires (Institute for Healing of Memories) dans lequel il travaille avec des victimes et auteurs de l’apartheid et d’autres formes d’oppression et d’exclusion. On lui reconnaît une force désarmante qui transforme les blessures en pouvoir de guérison et de réconciliation.
En apprendre plus sur Michael Lapsley et les appuis qu’il a reçu pour sa nomination au Prix du Public pour la Paix :
https://prixpublicpaix.org/
Photo : Gilles Pilette