Depuis l’arrivée au Québec de la Commission Vérité et Réconciliation, les audiences publiques et privées donnent un espace aux survivant(e)s pour témoigner de ce qu’ils/elles ont vécu dans les pensionnats résidentiels jusque dans les années 1990. Un devoir de mémoire et de responsabilisation est lancé à toute la société dans son ensemble.
Le CSJR a participé le 12 mars à la projection du film « Nous n’étions que des enfants », une coproduction d’Eagle Vision, Entertainment One et l’Office national du film du Canada, au Jardin Botanique de Montréal. Ce film particulièrement touchant présente le cheminement de Lyna et Glen, deux survivants, qui ont accepté de partager leur histoire dans une démarche de réparation personnelle et collective.
Lors du débat qui s’en est suivi, Marie Wilson, une des commissaires de la Commission créée en 2008, a présenté les gestes de réconciliation dont elle a été témoin tout au long de son mandat (ex. : des rencontres entre des survivant(e)s et des membres du clergé, des excuses d’une Université qui a formé le personnel de ces pensionnats…).
Ce fut également l’occasion de réécouter le témoignage si inspirant de T8aminik Rankin, auteur du livre « On nous appelait les sauvages » sur son chemin de guérison et de libération à la suite des abus subis dans les pensionnats.
D’autres personnes présentes ont partagé une page de leur histoire personnelle comme survivantes ou comme proche d’un(e) survivant(e), en soulignant les conséquences toujours présentes de ces abus et leur dimension intergénérationnelle.
Le film « Nous n’étions que des enfants » repassera le 19 mars à 21h sur la chaine APTN : http://aptn.ca/pages/
La réparation passe par l’écoute et la reconnaissance de ce qui a été vécu. Puissions-nous devenir chacun(e) des acteurs de réconciliation et de changement.