A l’occasion de la journée de la Saint-Valentin, le 14 février, des rassemblements contre la violence faite aux femmes et aux filles ont été organisées dans 200 pays. Une femme sur trois sera victime de violences ou d’agressions dans sa vie, selon les chiffres des Nations Unies.
Cette initiative « One Billion Rising » a été relayée à Montréal par Sabrina Steczko et Claudia Léger. 8 partenaires et associés se sont joints à l’événement qui se déroulait à Montréal au Square Victoria, parmi lesquels le CSJR. Une danse pour la paix, Break the Chain, sous forme d’un Flash mob, a regroupé une centaine de participants.
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Article du journal Le Devoir.
Discours prononcé par le CSJR à cette occasion :
Le Centre de services de justice réparatrice est heureux de s’associer au V-Day car c’est une cause sur laquelle il est important de se mobiliser toutes et tous ensemble, hommes et femmes. Ça nous concerne tous et toutes !
Nous savons combien il peut être difficile pour une femme agressée d’en parler, de sortir de la peur, du silence, de l’isolement. Quand des femmes viennent nous voir au Centre de justice réparatrice c’est qu’elles ont besoin de parler, de crier parfois, de questionner, d’échanger- et pas avec n’importe qui- avec quelqu’un qui a lui-même agressé d’autres femmes. Elles ont besoin qu’il l’écoute, qu’il comprenne, qu’il réalise l’impact des gestes qu’il a commis, qu’il reconnaisse sa culpabilité.
Et je peux vous dire que leurs paroles ont du poids sur ceux et celles qui les entendent, les autres personnes victimes qui participent au cercle, les détenus ou ex-détenus, les membres de la communauté qui sont là comme citoyens.
Vous me direz que c’est une étrange danse que ces rencontres détenus-victimes qui se déroulent sur 7 semaines. C’est vrai ! Cela peut paraître fou. Mais depuis 11 ans, c’est le chemin que des personnes ayant été victimes ont choisi pour se relever, reprendre du pouvoir sur leur vie, s’affirmer, dire combien malgré tout elles sont vivantes et engagées à ce que cela ne se reproduise plus.
Des femmes qui sont aujourd’hui capables de danser – avec vous tous et toutes – car elles savent qu’elles font partie de la danse, elles savent qu’elles font partie de la société et qu’ensemble, tous et toutes, on peut construire un monde plus harmonieux.
Un dernier message : Soyez attentifs aux personnes dans votre entourage qui sont peut-être victimes de violences et d’agressions (une femme sur trois, c’est énorme) et qui n’osent peut-être pas le dire.
Merci pour votre soutien à cette cause et bonne danse.