Au début de novembre 2017, neuf femmes atikamewk ont participé à un week-end de guérison et de libération de la parole qui s’est tenu à l’Ermitage St-Antoine à Lac-Bouchette: « La Puissance de nos voix autochtones », animé par Monic Robillard, assistée de Liliane Awashish qui a coordonné le projet.
Liliane a souhaité rendre accessible aux femmes de sa communauté atikamekw l’expérience dont elle avait bénéficié comme participante lors de l’édition précédente de cette retraite créative, offerte par le CSJR dans le cadre de la Semaine nationale de sensibilisation aux victimes d’actes criminels. La Direction de la santé des Premières Nations et des Inuits (DSPNI) Santé Canada a généreusement soutenu le projet et le Service de Santé d’Opitciwan lui a donné son plein appui.
Des activités de partage de parole, d’expression artistique, de mouvement et de contact avec la nature ont tissé des liens forts entre les participantes de « La Puissance de nos voix autochtones ». Le week-end a culminé dans des témoignages vidéos individuels, captés avec sensibilité par Bénédicte Millaud. Ces témoignages seront diffusés sous peu.
La parole courageuse de ces femmes permet de mesurer l’ampleur des ravages systémiques engendrés par la violence raciale infligée aux Premières Nations.
Vivre la justice réparatrice, c’est accéder à un espace de parole où la victime de violence peut s’exprimer sur ce qu’elle a vécu, sur l’impact des actes qui ont été posés, et où elle peut être entendue par quelqu’un qui reconnaît sa souffrance et assume une responsabilité devant elle.
Notre peuple est l’auteur de gestes d’une grande violence envers la culture, le mode de vie, les individus et les familles autochtones. Nous avons à faire un profond travail de réparation auprès des Premières Nations pour leur permettre de poursuivre leur propre démarche de réparation et de mettre fin à la spirale de la violence qui affecte leurs communautés.