Le Centre de la politique concernant les victimes (CPCV) du Ministère de la Justice Canada organise encore cette année une série d’atelier et conférence en ligne pendant la Semaine nationale des victimes. Cette semaine aura lieu du 11 au 17 mai 2025. Le thème de la Semaine est « Le pouvoir de la collaboration ».
Le CPCV organisera une semaine virtuelle des victimes, comprenant une cérémonie d’ouverture et un discours principal le lundi 12 mai 2025, des ateliers ainsi qu’une séance plénière et une cérémonie de clôture le vendredi 16 mai 2025.
Découvrez le programme complet de cette semaine virtuelle ci-dessous :
L’inscription est gratuite mais requise pour chacun des évènements virtuels. Les participants recevront un message par courrier électronique avant la Semaine des victimes qui contiendra un lien pour visionner les événements. La date limite pour s’inscrire est le vendredi 9 mai 2025 à 15h, heure avancée de l’est. Les demandes d’adaptations doivent être soumises au plus tard le lundi 5 mai 2025.
Pour vous inscrire, veuillez remplir le formulaire ci-joint et l’envoyer à VWSDV@justice.gc.ca avant la date limite d’inscription.
N’hésitez pas à partager cette invitation à vos amis et à vos collègues.
Deux membres du CSJR ont récemment terminé la lecture du nouveau roman Même pas morte de Geneviève Rioux, porte-parole du CSJR. Tous deux ont été soufflés par l’écriture poignante, précise et profondément humaine de l’autrice. Ils ont beaucoup aimé ce roman et le recommandent vivement. Ils partagent ici leurs impressions sur cette lecture marquante.
*Les propos partagés sont ceux de leurs auteurs et non du CSJR.
« Quel talent pour nous tenir en haleine dans le cadre d’une agression d’une rare violence suivie d’une enquête policière abondamment exploitée ! Elle nous en apprend tellement plus que ce que nous pensons savoir sur ces deux sujets.
Tout cela s’inscrit dans un contexte d’analyse fine et de réflexion approfondie sur les séquelles d’un choc post-traumatique. Tout au long du récit, elle décrit toute la gamme des émotions qui en découlent, comme une « saine » colère, le désarroi face à la découverte de l’identité de son agresseur – un proche –, ce qui la fait passer du doute à la terreur.
C’est une écriture d’un style direct, cru, qui s’atténue progressivement sans complètement disparaître au fil du déroulement de l’histoire. Une astuce d’écriture la sert bien : elle adresse fréquemment des réflexions et commentaires à son agresseur, inconnu dans un premier temps, puis soupçonné ensuite.
Une fois ces commentaires émis, on ne peut s’empêcher de se demander : comment a-t-elle pu écrire ce roman en sachant qu’il découle de sa propre expérience si traumatisante ?
Cela met en lumière une force exceptionnelle.
Je ne peux m’empêcher de penser que cette œuvre d’écriture a aussi pu contribuer à « exorciser » ses propres souffrances.
Je cite deux phrases qui, pour moi, cristallisent son ouverture de cœur dans ce sens :
« Le plus difficile n’est pas d’être courageuse, mais d’être vulnérable. »
« Je pense sincèrement que les gens qui font des choses horribles doivent obtenir une sentence pour leurs actes. Mais je crois que personne ne devrait être seul dans sa vie… »
Raoul Lincourt conseille ce roman autant pour son suspense que pour les apprentissages qu’il offre sur ce type d’agression, le fonctionnement de la police et du système judiciaire, sans oublier l’IVAC. La façon dont ces derniers points sont abordés aide à se réconcilier avec les bavures qui ont pu être entendues.
Je viens de terminer Même pas morte. Ouf ! Quel récit ! Quel souffle dans l’écriture ! Que de trouvailles stylistiques ingénieuses, comme celle d’appeler son agresseur « Toé » avant de connaître son nom, celle de parler d’elle à la troisième personne, ou encore ces phrases simples, courtes, directes…
Les premières pages sont presque insoutenables (en tout cas pour mon petit cœur fragile qui se tient généralement loin des thrillers d’horreur). Elles sont d’autant plus difficiles à lire qu’il s’agit de faits vécus.
Lorsque l’on survit à ces premiers chapitres, ce qui m’a frappée tout au long du récit, c’est la dignité et l’humanité du personnage principal qui, à chaque instant, affiche autant sa vulnérabilité que sa force et sa soif de vivre dans la dignité. J’ai lu ces lignes comme un long « NON » à la mort, « NON » à la résignation.
Comment survivre à une telle agression ? Comment survivre à une telle trahison ? En partie par la parole et par l’écriture, comme ultimes armes de résistance, comme moyens de dire : « Non, tu n’auras pas ma peau, et c’est moi qui aurai le dernier mot. »
N’hésitez pas à vous procurer le roman de Geneviève Rioux, disponible dans toutes les librairies aux éditions Stanké. Pensez à acheter local et québécois en l’achetant directement sur le site de l’éditeur ou chez LesLibraires.ca.
Nous avons le plaisir de vous annoncer l’ouverture des inscriptions pour l’École d’été sur la réparation pour les victimes d’actes criminels (PRX6012). Ce cours, ouvert aux étudiant.e.s et aux professionnel.le.s, se tiendra du 5 au 15 mai 2025, en présentiel et en ligne. C’est une occasion unique d’approfondir vos connaissances sur les théories, politiques et pratiques de la réparation pour les victimes d’actes criminels, selon une perspective interdisciplinaire. Vous aurez la chance d’entendre des conférenciers et conférencières renommé.e.s du Québec, du Canada et de l’international. Notre collègue, Chantal Lachance, sera présente afin de parler de la justice réparatrice.
Thématiques abordées :
Pour consulter le programme et l’horaire, cliquez sur les liens suivants : PROGRAMME et HORAIRE
Opportunités et avantages :
Modalités d’inscription :
Ne manquez pas cette opportunité d’enrichir vos connaissances et de contribuer à la justice réparatrice. Réservez dès maintenant vos dates et inscrivez-vous !
Pour toutes questions au sujet de cette université d’été, veuillez contacter : marisa.canuto@umontreal.ca ou praxis@fas.umontreal.ca
À découvrir : le tout nouveau portfolio du CSJR ! 📖
Plongez au cœur de notre mission et de nos services à travers ce portfolio entièrement repensé. Vous y découvrirez notre mission, nos fondements, l’impact de nos activités, ainsi que des témoignages inspirants de personnes ayant bénéficié de nos services.
Un grand merci à Céline Bonte pour la mise en page ! 🙌
Le CSJR au colloque « Partir des marges pour rebâtir la confiance » !
Nous sommes ravi·es d’annoncer la participation de notre collègue Laurence à cet événement incontournable qui abordera la question des violences sexuelles chez les femmes immigrantes à statuts précaires.
📅 Date : 21 février 2025
🚩Lieu : Drummondville
Ce colloque, organisé en partenariat avec plusieurs acteurs engagés, offrira un espace de réflexion intersectorielle et interdisciplinaire autour des enjeux, obstacles et meilleures pratiques pour améliorer la prévention et le soutien aux victimes.
Au programme : tables rondes, échanges, conférences et réseautage pour explorer ensemble des solutions innovantes.
► Inscription et détails ici : https://www.eventbrite.ca/…/colloque-partir-des-marges…
Avez-vous souffert de la dépendance d’un(e) proche, sans qu’un crime ait nécessairement été commis ? Peut-être regrettez-vous d’avoir fait subir à vos proches les conséquences de votre propre dépendance ?
Si vous souhaitez entreprendre une démarche de justice réparatrice en groupe, échanger sur ce sujet dans un esprit de responsabilisation et de réparation, le tout dans un climat d’écoute respectueuse, nous avons une proposition pour vous.
Nous vous invitons à participer à une démarche de justice réparatrice, adaptée selon le modèle du CSJR, et axée sur les blessures liées aux dépendances de toutes sortes (affective, substances, médicaments, jeu, etc.).
Cette rencontre sera animée par deux facilitateurs dans un espace confidentiel et bienveillant. Elle se déroulera sur une fin de semaine :
Si cette démarche vous intéresse, merci de vous inscrire dès que possible via le lien suivant
Les places sont limitées : 10 personnes.
Du 25 au 27 avril 2025, le Centre de services de justice réparatrice (CSJR) organise un atelier Guérison des mémoires à Granby. Cet atelier unique offre un espace bienveillant pour toutes les personnes qui portent en elles des blessures du passé et souhaitent amorcer un cheminement vers l’apaisement et la réconciliation.
Nous sommes tous porteurs d’expériences de vie marquées par des événements qui ont laissé des traces, que ce soit sur le plan personnel, familial ou collectif. Inspiré des principes de la justice réparatrice, l’atelier Guérison des mémoires propose une démarche qui permet d’explorer ces blessures en profondeur, dans un cadre structuré et sécurisant.
Grâce à des moments de partage, d’écoute et d’expression créative, les participants sont invités à raconter leur histoire dans un esprit de respect et de confiance. Ce processus favorise une meilleure compréhension de soi et des autres, et ouvre la voie à un sentiment de libération et de reconstruction.
Développé en Afrique du Sud par Michael Lapsley, fondateur de l’Institut Healing of Memories, l’atelier Guérison des mémoires est aujourd’hui proposé dans plusieurs pays à travers l’Afrique, l’Asie, l’Europe et l’Amérique. Depuis 2016, le CSJR l’offre au Québec afin de permettre aux personnes de réconcilier leur histoire et avancer avec plus de sérénité.
L’atelier est constitué de temps de partages et d’écoute, de créativité et de rencontres.
Regroupant 24 personnes, il est proposé en format d’une fin de semaine (du vendredi soir au dimanche après-midi) en pension complète dans un lieu propice au recueillement (des mini-ateliers peuvent également se donner en virtuel). L’atelier inclut une rencontre de suivi 3 mois plus tard pour se revoir et regarder ensemble le chemin parcouru depuis. Un atelier phase II est aussi proposé par la suite.
Le prix comprend l’atelier, l’hébergement et la nourriture
Toutefois, si les frais s’avéraient un obstacle à votre participation, sachez que nous ne refusons personne pour des questions financières. Vous pouvez contribuer à la hauteur de vos moyens.
Les places étant limitées, nous vous invitons à réserver votre place dès aujourd’hui.
Pour plus d’informations ou pour vous inscrire :
Au moment où nous écrivons ces lignes, les trois premiers épisodes de la série Mea culpa ont été diffusés sur ICI.TOU.TV, qui met en lumière la justice réparatrice au Québec. Profitons-en pour explorer ce qu’est la justice réparatrice, les différents types de rencontres possibles et les services offerts par le CSJR dans ce contexte.
La justice réparatrice contemporaine a vu le jour au Canada en 1974, en Ontario. Elle repose sur les principes définis notamment par Howard Zehr et vise à créer des espaces de dialogue entre les personnes ayant commis un acte criminel et celles qui en ont été victimes.
Un des fondements de la justice réparatrice, bien mis en avant dans Mea culpa, est le caractère volontaire de la démarche. La série illustre avec justesse le respect du rythme et de la volonté de chacun : personne n’est contraint de participer à un processus de justice réparatrice et chacun le fait pour ses propres raisons.
La justice réparatrice est un processus sérieux et rigoureux qui repose sur des décennies d’expérience et de pratiques éprouvées.
Selon la très grande majorité des personnes qui ont participé, ces rencontres, quel qu’en soit l’issue, procurent un certain apaisement. Ce processus permet à chacun de faire face à « l’autre ». Les participants ont l’unique occasion de leur dire ce qu’ils ont sur le coeur, d’être écouté par l’autre, de poser et de trouver réponse à des questions qui parfois n’ont jamais pu être posées. À travers ce dialogue, il devient possible de « boucler la boucle » et de se réapproprier son histoire, chacun en fonction de ses propres besoins. La participation à un processus de justice réparatrice permet de nommer et d’écrire le dénouement de sa propre histoire, d’y donner un sens et de reprendre le pouvoir sur sa vie.
Jusqu’à maintenant, dans les trois premiers épisodes de la série, différents scénarios de rencontres de justices réparatrice sont explorés :
La démarche de justice réparatrice permet aux personnages de la série :
Ces scénarios illustrent des rencontres dites de justice réparatrice en crime direct, où la personne contrevenante rencontre sa ou ses victimes directes ou indirectes (par exemple, les proches d’une personne assassinée). Au Québec, ces services sont offerts par le réseau Équijustice et celui de l’ASSOJAQ. Quand il y a incarcération dans un pénitencier fédéral (peine de 2 ans et plus), c’est la Division de la justice réparatrice du Service correctionnel du Canada qui peut proposer une démarche de justice réparatrice.
Quand une rencontre directe n’est pas envisageable ou désirée — en raison d’un décès, d’un éloignement géographique, d’un problème de santé mentale, d’un déni ou d’un non désir de rencontre directe — une alternative existe : la rencontre de justice réparatrice en crime apparenté.
Dans ce cas, les participants ne se connaissent pas, mais sont liés par un même type de crime. À la fin du troisième épisode, on apprend que David Fraser, un auteur d’homicide, incarné par Maxim Gaudette, semble avoir participé à une telle démarche avec un couple qui cherchait réparation après que leur fille fut assassinée.
Ce type de rencontre, développé depuis plus de 20 ans par le CSJR, peut se dérouler en groupe ou en face-à-face. La démarche spécifique du CSJR inclut la présence d’un membre de la communauté, qui représente la société. Ce membre, bien que non directement impliqué, est notamment présent pour témoigner de l’impact du crime sur la collectivité. Ce tiers peut aider par son écoute, sa présence et sa participation à la réparation.
Dans la série, on voit bien que la question de la remise de peine n’est pas du tout abordée puisque les personnes contrevenantes (comme le père pédophile ou David Fraser) ont déjà purgé leur peine et ont été libérées. Ce détail reflète un principe fondamental : la justice réparatrice ne vise pas à réduire les peines.
Le processus proposé par le CSJR est complémentaire à la justice pénale. Les personnes contrevenantes qui y participent ont, soit été condamnées et sont en réhabilitation dans la société ou sont actuellement incarcérées dans un pénitencier fédéral.
Dans la série, il est intéressant de voir une large gamme d’émotions. Les personnes impliquées, directement ou indirectement par un crime, réagissent de manière unique, reflétant des perspectives variées sur un même évènement. Par conséquent, les besoins qui émergent de ces expériences sont tout aussi diversifiés.
La série met aussi en lumière les conséquences qu’un crime peut avoir sur les personnes victimes (conséquences physiques et psychologiques, comme la peur, les dépendances, etc.) et sur les personnes contrevenantes (sévices en milieu carcéral, difficultés sur le marché du travail, difficulté à renouer des relations interpersonnelles, etc.).
Merci à toute l’équipe de la série Mea culpa, et son auteure Chantal Cadieux, de mettre en lumière la justice réparatrice au Québec.
Contactez-nous pour toutes questions.
Pour en savoir plus sur le processus de rencontre de justice réparatrice du CSJR, visitez cette page ou/et notre Foire aux questions.