Le CSJR a eu la joie d’accueillir dans ses locaux Stéphane Simon, aumônier catholique, et Thierry Grenier, aumônier protestant, travaillant tous les deux dans des prisons en France.
Lors de leur séjour à Montréal, ils ont eu l’occasion de rencontrer plusieurs personnes travaillant auprès d’une population carcérale en pénitencier et dans le communautaire.
Ils s’intéressent particulièrement à la justice réparatrice, en étant membres respectivement de l’Association Rhône Alpes Auvergne pour la Justice Restaurative (ARAAJiR) et de la Plateforme française de justice restaurative.
Ils ont reçu une première formation de l’Institut Français pour la Justice Restaurative, notre partenaire en France.
Avec l’administration pénitentiaire, ils réfléchissent actuellement à la mise en place de mesures concrètes de justice restaurative car celle-ci est inscrite dans la loi du 15 août 2014, effective depuis le 1er janvier 2015.
À ce titre, les rencontres détenus-victimes (RDV) les intéressent particulièrement et de bons échanges ont eu lieu avec Raoul Lincourt, président du CSJR, et animateur des RDV, Estelle Drouvin, coordonnatrice du CSJR et Danielle Chabot, aumônier en pénitencier et qui était de passage à Montréal pour évaluer les ateliers « Communication non-violente et justice réparatrice ».
Ce fut l’occasion pour nous de découvrir que les aumôniers en France sont bénévoles et travaillent à temps partiel, ce qui rend le suivi des personnes détenues plus difficile. 74% des sorties de prison sont dites « sèches », c’est-à-dire sans réel soutien extérieur pour favoriser la réhabilitation sociale. Les maisons de transition, telles que connues au Québec, n’existent pas en France. D’où le désir de nos amis français de venir s’inspirer des pratiques de réhabilitation sociale développée au Québec.