Traumas collectifs

Depuis quelques années déjà, le CSJR explore différentes manières d’aborder la complexité du trauma collectif : café-jasette #moiaussi en 2017, une rencontre sur l’endoctrinement et le racisme en 2018, ou encore des cercles de paroles pour les exproprié.e.s de Mirabel en 2020.

Cette année, financé par le FAVAC, le CSJR développe 2 projets pilotes afin de mettre en place une démarche de justice réparatrice adaptée à la spécificité des traumas collectifs :

  • relatif aux crimes et incidents à caractère haineux (1), 
  • relatif aux violences à caractère sexuel (2)

Ces projets-pilote vont se construire selon une méthodologie inductive, créative et participative, en co-construction avec les participant.e.s, et en fonction des besoins qui émergeront au fur-et-à-mesure de nos rencontres. 

Qu’entend-on par trauma collectif ?


Le trauma collectif se distingue du trauma individuel parce qu’il est directement lié aux structures sociales, politiques, ou historiques. Afin de pouvoir le travailler dans un contexte de justice réparatrice, nous considérons le trauma collectif comme la conséquence d’un acte exercé par une ou des personnes ou institution(s) qui affecte directement ou indirectement un groupe de manière ponctuelle (exemple : les expropriés de Mirabel), ou pour ce qu’il représente comme marqueur identitaire, de manière ponctuelle (exemple : attentat de la Mosquée de Québec), chronique (exemples : féminicides) ou intergénérationnelle (exemple : colonialisme-racisme).  

Nous excluons donc  les événements accidentels ou les causes naturelles climatiques, géologiques ou épidémiques dans le cadre de ces projets-pilote.

Justice réparatrice ou justice transformatrice ?


Voir la vidéo explicative de la justice réparatrice selon le CSJR

Dans ces projets pilotes, nous souhaitons accompagner une démarche de transformation des communautés affectées par la violence, en engageant les participant.e.s dans un espace de dialogue. Nous adresserons la violence sans violence, par delà la polarisation, la stigmatisation ou la punition, sans pour autant dédramatiser, minimiser sa portée ou amoindrir ses conséquences. Nous espérons ainsi développer les capacités nécessaires en tant que société pour combattre et agir concrètement, construire et (se) ré-inventer, ensemble. 

La démarche invite les participant.e.s dans un espace exploratoire et engageant. Il se distingue là d’une démarche de soutien ou de thérapie. Les participant.e.s mettent leur expérience au service du collectif et transforment leur souffrance individuelle en engagement citoyen. Un processus par les individus, pour un avenir collectif nouveau. Elle se distingue ici d’une démarche de justice réparatrice traditionnelle.


Notre vision en image (en construction)

Crédit : Marie-Ève D’amour, L’ilôt coop

Pour toutes questions relatives aux projets de traumas collectifs, veuillez contacter Cloé à cloedaguet@csjr.org.

Les dernières nouvelles du projet trauma collectif


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