Justice réparatrice et communautés de foi

5 novembre 2019


La Fondation Béati a généreusement accepté de renouveler en 2019-2020 le poste de Mathieu Lavigne, agent de sensibilisation au CSJR depuis 2017. Mathieu consacre donc deux jours par semaine à la consolidation du projet de sensibilisation des communautés de foi, en collaboration avec toute l’équipe du CSJR.

Un dossier sur lequel le CSJR s’est penché ces derniers mois est la crise des abus sexuels qui secoue l’Église catholique. Ainsi, les 14 et 17 juin dernier, le CSJR est intervenu dans le cadre de panels organisés par la Conférence religieuse canadienne et tenus à Montréal et à Québec. Une captation vidéo du panel du 17 juin, auquel participaient également Marie-Jo Thiel, médecin, théologienne et auteure de l’ouvrage L’Église catholique face aux abus sexuels sur des mineurs (Éditions Novalis, 2019), ainsi que Mgr Marc Pelchat, évêque auxiliaire et vicaire général au diocèse de Québec, peut être visionnée ici. De plus, un comité formé par le CSJR travaille actuellement à l’élaboration d’une formation destinée aux divers milieux ecclésiaux et portant sur la justice réparatrice comme voie de réparation des personnes ayant été victimes, mais aussi des communautés affectées par des abus commis.

Fait intéressant, le 3 octobre dernier, Mathieu Lavigne et Chantal, qui a participé à deux démarches de justice réparatrice avec le CSJR, étaient, à l’invitation de Ghislain Paris, membre du CSJR, appelés à prendre la parole à la Montagne de l’Horeb, un lieu d’accueil pour prêtres et personnes consacrées situé dans les Laurentides. Devant une vingtaine de personnes oeuvrant dans divers diocèses du Québec, Mathieu et Chantal ont pu parler de la justice réparatrice, tant de ses effets sur la vie d’une personne ayant vécu la démarche que des voies d’applications possibles d’une telle approche dans les communautés de foi et les structures d’Église. L’accueil fut particulièrement chaleureux.

Un projet de balados est également sur les rails, balados qui viendraient donner la parole à un ancien prêtre ayant été incarcéré, une personne ayant été victime d’abus par un prêtre et une personne qui viendrait témoigner de l’impact de tels gestes sur les communautés où ils surviennent.

Fabien Torres, professeur de sociologie,
lors de la soirée d’ouverture de la seconde édition du Festival Paix Maintenant.

Le 10 octobre, le CSJR était invité à participer à la soirée d’ouverture de la seconde édition du Festival Paix Maintenant, organisé par le Centre canadien d’oecuménisme. Lors de cette soirée, Fabien Torres (photo), professeur de sociologie au niveau collégial impliqué bénévolement depuis plusieurs années au CSJR, a pu parler du rôle que pourrait, voire devrait tenir la justice réparatrice dans les actuelles transitions sociales et écologiques. Cette soirée fut notamment l’occasion de présenter la justice réparatrice à des membres des communautés hindoue, bahaïe et unificationniste.

Depuis mai 2019, de nouveaux contacts avec des communautés de foi ont été établis, des dépliants transmis, et des activités organisées, notamment dans le cadre de la Semaine nationale de la justice réparatrice. Le 23 novembre prochain, Mathieu Lavigne, Chantal et André prendront la route pour Québec, à l’invitation de l’Église Unie St-Pierre et Pinguet et de la pasteure Darla Sloan, afin d’y parler de la justice réparatrice. Le 25 novembre, Gilles et Mario témoigneront de leur côté dans la paroisse St-Jean XXIII, à St-Hubert, à l’invitation du prêtre Maurice Rainville.

Centre de services de justice réparatrice | 7333 rue Saint Denis, Montréal Qc H2R2E5 | 514 933-3737 | csjr@csjr.org 

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